Ces chauffeurs de taxi qui essuient de nombreuses critiques sur leur manie de verser dans la surenchère transformeraient ce beau métier et occasionneront une « Taxiphobie » chez les dakarois dont 40% se déplacent en Taxi.
A travers cet article, nous voulons mettre en garde les dakarois. Quand la sécurité tarde à s’installer et que les populations s’exposent à des dangers, des mesures de prudence s’imposent.
Prendre un taxi tard la nuit pourrait devenir un danger pour certains. Les faits se sont déroulés le jeudi dernier 30 janvier 2014. Un jeune homme du nom de BT a était agressé par un taximan qui devait le conduire à Yoff. Il voulait se rendre dans le quartier de Yoff mais arrivé dans un endroit un peu éclairé, le taximan s'arrête sous prétexte qu’il voulait se soulager. Sorti de son taxi avec une petite bouteille d’eau pour pisser, le jeune passager BT n’avait rien vu venir.
Quand notre chauffeur a fini de se soulager, il est revenu retrouver BT côté siège passager de la voiture. Il lui brandi alors un couteau et le menace de lui remettre tout ce qu’il avait sur lui au prix de sa vie. Il a ainsi pris tout ce que BT avait sur lui sans manquer de le rouer de coups en cognant sa tête contre le sol. Avec les cris de BT, les riverains sont sortis pour intervenir et c’est là que notre chauffeur de taxi a joué sur son statut de chauffeur et cria que BT voulait l’agresser.
Les riverains n’ayant pas compris et voyant le chauffeur de Taxi comme une potentielle victime, se sont donc jetés sur BT et l’ont presque battu à mort.
Celle-ci remonte à deux semaines. Une jeune fille du nom de AB d’origine guinéenne habitant les parcelles unité 26 avait quitté la Casino en ville pour se rendre chez elle. Son chauffeur de taxi, une fois dans les environs de Soubédioune lui propose de patienter quelques instants qu’il rencontre un de ces amis à qui il doit remettre quelque chose. La fille refusa mais notre chauffeur s’est arrêté au niveau du pont vers le marché de poisson et une fois sorti du taxi, il s’est fait rejoindre par quelqu’un d’autre, certainement un complice qui l’aida à menacer la fille avec un couteau. Neutralisant la jeune AB en cognant sa tête contre la portière de la voiture pour l’empêcher de crier, ils ont réussi leur coup en moins de 3 minutes. Les deux agresseurs n’ont rien laissé à la jeune fille. Ses habits, ses chaussures, son téléphone et tout l’argent qu’elle avait par devers elle. Après avoir commis leur agression, les deux hommes se sont sauvés dans le taxi laissant la jeune AB toute seule dans la rue. Le lendemain, mademoiselle AB s’est rendue à la police pour porter plainte. Une plainte qui est restée sans suite jusqu’à ce jour.
Ces histoires qui nous ont été racontées par BT et AB. Elles constituent des cas parmi tant d’autres qui nous ont été rapportés par des témoins ou des victimes d’agressions de chauffeurs de taxi.